Trente et une substances chimiques néfastes pour la santé ont été identifiées dans le mobilier par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), qui milite pour la mise en place d’un étiquetage spécifique obligatoire pour ces produits “à l’horizon 2020“.
Un rapport de l'Anses dresse la liste des 31 substances contenues dans les produits d'ameublement et jugées cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques. Parmi elles, on retrouve les phtalates.
Vers un étiquetage obligatoire des produits d’ameublement“Les produits d’ameublement sont constitués de multiples matériaux qui peuvent être traités, décorés ou protégés, ils peuvent émettre de multiples substances volatiles ou semi-volatiles auxquelles peut être exposée la population“, précise l’Anses dans un rapport. Or certaines d’entre elles peuvent provoquer
allergies, irritations des voies respiratoires,
maux de tête, mutations génétiques, perturbations hormonales et dans le pire des cas des
cancers. S’il est conseillé d’
aérer régulièrement les pièces dans lesquelles se trouvent des meubles neufs, l’Anses va plus loin en demandant un étiquetage obligatoire des produits d’ameublement qui pourrait intervenir “à l’horizon 2020“.Ces substances volatiles ou semi-volatiles concernent :
Pour le mobilier rembourré et la literie :
L’Anses précise que “ces matériaux peuvent être collés, peints, teints, vernis, cirés, traités contre les départs de feu, les salissures, les insectes, les champignons, les acariens…“.60 substances classées “cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques“L’agence a été saisie par les ministères de la Santé et de l’Ecologie pour identifier les substances chimiques “prioritaires“ en vue du futur étiquetage obligatoire des produits d’ameublement.Plus de 600 substances pouvant être émises par les produits d’ameublement ont été recensées, dont une soixantaine classées “cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques“ (toxiques pour la reproduction) par le CIRC, l’agence du cancer de l’Organisation mondiale de la santé, ou par le règlement du Parlement européen.Parmi celles-ci, 31 ont été déclarées par l’Anses “prioritaires sur la base des données de mesure disponibles“.Les phtalates une nouvelle fois pointés du doigtIl s’agit notamment des
phtalates, du formaldéhyde, du styrène, du benzène et du dichlorométhane. La liste complète est disponible en ligne dans le rapport d’expertise de l’Anses,
pages 16,17 et 18.
Pour l’Agence, il est important de limiter l’exposition de la population à ces substances et “de tendre à terme vers une interdiction“.
Le rapport indique, par ailleurs, que le Centre d’expertise scientifique (CES) chargé d’analyser les substances contenues dans les meubles “a constaté la grande difficulté d’accéder aux informations sur les substances utilisées ou émises par les produits d’ameublement malgré les recherches menées pour recueillir ces éléments dans la littérature et au travers de diverses auditions. Ce constat rendant difficile l’identification et la hiérarchisation des substances chimiques émises“.La priorité est donnée aux meubles pour enfantsL’étiquetage obligatoire existe déjà depuis 2013 pour les peintures, vernis, moquettes et papiers peints (classés de A+ à C, selon leur niveau d’émissions).En attendant l’entrée en vigueur de l’étiquetage obligatoire des meubles, l’Anses invite les fabricants et distributeurs à conclure “un accord volontaire“ fixant comme objectif “que 80% des meubles pour enfants soient étiquetés“.Avec AFP/RelaxnewsSource : Expertise en appui à l’étiquetage des produits d’ameublement, Anses, juin 2015 (
rapport disponible en ligne).Click Here: camisetas de futbol baratas