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La COP28, qui se déroule jusqu’au mardi 12 décembre à Dubaï (Emirats arabes unis), est l’occasion pour les pays présents de dresser un premier bilan des engagements pris en 2015 lors de la COP21 à Paris, afin de “limiter la hausse des températures à 1,5°C” et d’atteindre “le zéro émission nette”. La France a affiché en 2019, dans sa loi relative à l’énergie et au climat, son intention d’atteindre la “neutralité carbone à l’horizon 2050”. L‘Etat a fait ainsi le pari de réduire massivement ses émissions de gaz à effet de serre, tout en compensant les restantes. Parmi les leviers mobilisés pour réussir cette compensation, figure la forêt française.
Ces forêts agissent comme des pompes à CO2. “Le moteur de cette pompe, c’est la photosynthèse, explique Laurent Augusto. Pour produire de la matière, l’arbre capte du CO2 de l’atmosphère.” A l’inverse, il rejette aussi du CO2, lorsqu’il respire ou bien quand ses racines, ses feuilles mortes ou l’arbre dans sa totalité meurent et sont dégradés. A ce moment-là, le carbone, auparavant stocké notamment dans le bois de l’arbre, se retrouve en partie stocké dans le sol et en partie émis vers l’atmosphère. “La forêt est donc un puits de carbone quand ce qui rentre est supérieur à ce qui est renvoyé dans l’atmosphère”, résume le spécialiste. C’est ce qui se produit en temps normal. Lorsqu’elle n’est pas confrontée à des événements catastrophiques, comme les tempêtes ou les canicules, la forêt joue son rôle de pompe.
C’est sur l’espoir que ce mécanisme fonctionne à plein régime que repose le calcul de la stratégie nationale bas carbone. Avec une forêt qui s’étend, celle-ci doit être en mesure d’absorber environ 40 millions de tonnes d’équivalent CO2 en 2050. Mais depuis 2013 environ, cet objectif est nettement compromis. L’état de santé des forêts se détériore et, d’année en année, leur croissance se tasse, ce qui entame leur capacité à jouer ce rôle de puits de carbone.