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“Abir Moussi, c’est une honte ! Elle n’accepte pas la démocratie”, s’indigne une Tunisienne. “Franchement, c’est la honte pour la Tunisie et surtout pour les femmes tunisiennes”, renchérit une autre.La cible de ces critiques, c’est Abir Moussi, une avocate de 45 ans, ancienne collaboratrice de Ben Ali. Elle est l’une des deux femmes candidates à l’éléction présidentielle en Tunisie, dont le premier tour a lieu dimanche 15 septembre. Il y a vingt-six candidats au total.Sans doute des sièges en moins pour les femmes lors des prochaines législativesAbir Moussi est la seule des candidates qui a une chance d’accéder au second tour. Elle défend fermement l’ancien régime et milite pour le retour d’un état fort. Les femmes voteront-elles massivement pour elle ? Rien de moins sûr. Aujourd’hui les Tunisiennes ne se sentent pas bien représentées et elles risquent de perdre beaucoup de sièges à l’Assemblée lors des élections législatives qui se tiendront dans la foulée de la présidentielle.Khawla Ben Aicha est députée depuis 2014, et elle souhaiterait rempiler : “Pour nous, la loi électorale est une fierté. On est l’un des rares pays au monde qui impose la parité. Sauf qu’aujourd’hui, la majorité des partis ont des hommes en tête de liste. Résultat, on va avoir beaucoup moins de femmes à l’Assemblée. C’est très frustrant.”Les femmes députées ignorées par leurs collègues masculinsCes dernières années, les partis ne cessent de se quereller et les batailles d’égo sont féroces. Au point que la loi qui tend à préserver la présence des femmes ne suffira sans doute pas. En matière d’égalité hommes-femmes, la Tunisie s’apprête donc à faire un pas un arrière selon Bochra Belhaj Hmida, avocate, activiste, grande figure du féminisme en Tunisie : “C’est un recul alarmant. On est en train de revenir en 2011.”Bochra Belhaj Hmida est également députée depuis 2014. Mais écoeurée par les comportemens subis à l’Assemblée, elle a décidé de ne pas se représenter : “Vous ne pouvez pas vous imaginer l’agressivité et les intimidations que j’ai subi. Ce sont des attitudes. Les hommes ne nous écoutent pas alors que n’importe quel homme qui parle après est écouté. Je me suis sentie impuissante et je n’ai pas pu jouer un rôle politique”À présent, la députée assure qu’elle poursuivra son combat pour les femmes, mais hors de l’hémicycle.
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