Les saignements en début de grossesses sont souvent associés à une fausse-couche. Une nouvelle étude révèle que l’administration de progestérone pourrait aider à prévenir les fausses-couches, mais uniquement chez les femmes ayant déjà fait plusieurs fausses-couches.
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Les fausses-couches concernent 10 à 15% des grossesses avant la fin du 1er trimestre. Les causes de fausse-couche précoce sont nombreuses : œuf no viable, infection,… mais aussi insuffisance hormonale. La progestérone est une hormone connue pour son rôle dans le maintien de la muqueuse utérine.Pas de résultats significatifs sur la populations généraleUne nouvelle étude, publiée dans le
New England Journal of Medecine a cherché à connaitre l’effet de l’administration de progestérone sur la prévention des fausses-couches. Pour cela, 4153 femmes ayant eu des saignements en début de grossesse ont été enrôlées. La moitié a reçu de la progestérone, l’autre un placebo. Les résultats ne montrent pas de différence significative entre les deux groupes (75% des femmes ayant reçu de la progestérone ont mené leur grossesse à terme, contre 72% pour celles ayant reçu le placebo.)Des résultats encourageants pour les femmes ayant des antécédents de fausse-couchePourtant, en creusant les résultats, les chercheurs se sont rendu compte que la progestérone pouvait aider les femmes ayant des antécédents de fausses-couches (3 ou plus). En effet, parmi celles ayant reçu l’hormone (137 femmes), le nombre de naissances est 15% plus élevé que dans le groupe ayant reçu un placebo (148 femmes). Ces résultats, basés sur un petits nombre de sujets, devront être affirmés par d’autre études.Toutefois, Arri Coomarasamy, professeur en gynécologie à l’université de Birmingham et co-auteur de l’étude estime que ” ce traitement pourrait sauver des milliers de bébés qui auraient autrement été perdus lors d’une fausse-couche. Nous espérons que cette preuve sera prise ne compte par le
National Institut for Health and Excellence (NICE) et utilisée pour mettre à jour les recommandations de bonnes pratiques pour les femmes à risque de fausse-couche.”