Au début de l’année, une étude controversée déclarait quele cancer était plus souvent dû à un “manque de chance“ (des mutations aléatoires)… Aujourd’hui, d’autres chercheurs affirment que c’est bien l’exposition à des facteurs de risque environnementaux, tels que le soleil ou le tabac, qui sont les principaux responsables des cancers. Mais là-encore, cette étude est critiquée.
Les chercheurs attribuent 70 à 90 % des cancers à l’exposition aux facteurs de risque environnementaux.
L’étude, publiée le 16 décembre 2015 dans le journal Nature, a été conduite à la suite d’un article particulièrement controversé
publié en janvier dans la revue américaine Science, qui avançait que le
cancer était principalement plus dû à un “manque de chance“ (des mutations aléatoires), qu’à des causes génétiques ou des facteurs environnementaux (tabagisme, alcool…). L’environnement, responsable de la majorité des cancersLa dernière étude, basée sur plusieurs analyses mathématiques, conclut qu’“à l’évidence“, les erreurs aléatoires apparaissant lors de la division des cellules contribuent “seulement modérément“ au développement de nombreux cancers.Les chercheurs attribuent 70 à 90 % des cancers à l’exposition aux facteurs de risque environnementaux (rayonnement des ultra-violets,
tabagisme, etc.), selon l’étude de Nature.D’autres experts, n’ayant pas participé à cette étude, se montrent toutefois plus circonspects.Un modèle qualifié de simpliste et une nouvelle polémiqueGiles Hooker de l’Université Cornell à New York, estime que les conclusions de cette nouvelle étude sont basées sur “un modèle très simpliste de la mutation des cancers“ et les chiffres “devraient au mieux être considérés comme des estimations approximatives“.“En prenant en compte seulement le risque de cancer le plus faible et en supposant que les taux de
mutations sont identiques pour tous les tissus, l’étude maximalise le risque attribué aux facteurs environnementaux“, écrit-il dans une note. “Cependant, nous ne savons pas comment les tissus diffèrent dans leur taux de mutation intrinsèque“, ajoute G. Hooker.“Ces découvertes n’ont aucune incidence sur le traitement des cancers mais nous disent que la plupart des cancers pourraient être évités si nous connaissions les risques extrinsèques“, souligne de son côté Paul Pharaoh, professeur épidémiologiste à l’Université de Cambridge.L’étude de Science avait suscité un vif débat, l’hypothèse avancée étant que “la faute à pas de chance“ dans la mutation de l’
ADN pouvait expliquer 75 % des cas de différents cancers, induisant qu’une vie saine ne pouvait pas empêcher ces cancers.L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait d’ailleurs exprimé “son profond désaccord“ avec ces conclusions, qui pourraient avoir “des conséquences très négatives“ pour la recherche contre le cancer et sur les comportements à suivre“ (pas de tabac, pas d’
alcool notamment).AFP/RelaxnewsSource : Wu S, Powers S, Zhu W, Hannun YA. Substantial contribution of extrinsic risk factors to cancer development. Nature 2015, published online 16 december 2015. doi: 10.1038/nature16166 (
résumé en ligne).Click Here: cheap all stars rugby jersey