Après l’avis négatif de l’EFSA quant à une éventuelle réévaluation de l’aspartame, cet édulcorant consommé par plus de 200 millions de personnes dans le monde, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) vient également d’annoncer dans un avis publié ce jour que cette réévaluation n’était pas nécessaire.
Depuis longtemps déjà l’aspartame est au coeur de polémiques entre experts sur son éventuelle cancérogénicité. Récemment,
deux études publiées fin 2010 ont remis de l’huile sur le feu. En effet, une étude italienne de l’institut Ramazzini (1) avait mis en évidence un effet cancérogène de la consommation d’aspartame (sur les poumons et le foie notamment) chez des souris. Et une étude danoise (2) pointait un risque de prématurité pour les bébés dont les mères ont consommé des boissons à l’aspartame durant la grossesse. Suite à la publication de ces travaux, experts et autorités sanitaires se livrent bataille sur la nécessité (ou pas) de réviser la dose journalière autorisée (DJA) de l’aspartame, actuellement de 40mg/kg de poids corporel.Selon l’avis de l’autorité européeenne, l’EFSA, ces deux études “ne justifient pas une révision des évaluations précédentes de l’aspartame ou d’autres édulcorants“ (3). Et aujourd’hui, l’Anses rend un avis (4) qui va dans le même sens, jugeant que ces deux études n’apportaient pas de “base scientifique suffisante pour une réévaluation de l’aspartame au plan toxicologique“. Néanmoins, l’agence souhaite lancer une évaluation des bénéfices et des risques nutritionnels des édulcorants dits “intenses“ en vue d’élaborer de nouvelles recommandations pour les populations vulnérables telles que les femmes enceintes.Emeline Dufour avec Relaxnews1 –
Aspartame administered in feed, beginning prenatally through life span, induces cancers of the liver and lung in male Swiss mice,M. Soffritti et collab, Am J Ind Med., décembre 2010 2 –
Intake of artificially sweetened soft drinks and risk of preterm delivery: a prospective cohort study of 59,334 Danish pregnant women, T. Halldorsson et collab, The American Journal of Nutrition, septembre 2010 3 – L’EFSA examine deux publications relatives à la sécurité des édulcorants artificiels, 28 février 2011.4 – Avis de l’Anses publié le 14 mars
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