Interrogée sur la polémique visant Audrey Pulvar, Anne Hidalgo a défendu son actuelle adjointe à la mairie de Paris, dans l’œil du cyclone depuis ses propos sur les réunions “non-mixtes” sur BFM TV, ce samedi 27 mars.
Peut-on demander à une personne blanche de se taire, lors d’une réunion “non-mixte” ? “Évidemment, non”, a répondu Anne Hidalgo, ce mercredi 31 mars, sur le plateau de BFM TV. La question de Jean-Jacques Bourdin à la maire (PS) de Paris fait référence à une violente polémique dont fait l’objet Audrey Pulvar depuis son interview à BFM TV, ce samedi 27 mars. Candidate à la région Île-de-France, l’ancienne journaliste a suscité la controverse en affirmant que les personnes blanches, sans être exclues, devaient “se taire” quand elles se trouvaient au sein d’une réunion “non-mixte”. Ce terme est au cœur de l’actualité et alimente les débats les plus virulents depuis que l’Unef, par la voix de sa présidente Mélanie Luce, a révélé organiser des réunions fermées aux personnes blanches.
Tout en rappelant que la principale intéressée avait précisé sa pensée dans Le Monde, Anne Hidalgo a affirmé qu’elle-même n’aurait “évidemment” pas tenu de tels propos. “Mais je ne participerai plus à ces emballements, ces torrents de haine qui sont déversés, dans lesquels on vous somme de vous expliquer en 280 signes sur des choses aussi graves que ça”, a-t-elle vivement lancé, en empêchant le journaliste de lui couper la parole. D’après l’édile socialiste, une telle polémique n’a pas sa place dans un contexte de crise sanitaire et économique. “C’est une situation qui est délétère pour la démocratie. Les gens nous regardent et se demandent ‘mais qu’est-ce-qu’ils font ?’. Il y a des gens qui sont en train de mourir du Covid, qui sont en train de perdre leur emploi. Et on est en train de se battre, de se déchirer et de s’insulter […] sur ces sujets.” Anne Hidalgo a estimé que son adjointe, qui ne fait pas partie de “la gauche indigéniste et racialiste”, avait “réparé” ses propos en s’expliquant dans Le Monde.
“La gauche est en train de se suicider”, estime Rachida Dati
Plus tôt dans la journée, son opposante Rachida Dati avait également réagi à cette affaire, en répondant directement à Audrey Pulvar, qui avait mis en cause “les voix opportunistes et destructrices de la droite et de l’extrême-droite” dans sa tribune au Monde. Pour la maire (LR) du VIIe arrondissement de Paris, “c’est typique de la gauche et de Madame Pulvar en particulier”. Dans le studio de France Inter, la cheffe de l’opposition parisienne s’en est prise à l’ancienne journaliste. “Au lieu de s’excuser et d’être dans l’humilité, ils vous insultent. Si vous n’êtes pas d’accord avec eux, vous êtes des gros fachos, des gros racistes ou de l’extrême droite !”, a-t-elle attaqué, avant de se demander à voix haute ce qu’est en réalité “un Blanc”. Catégorique, l’ancienne garde des Sceaux a prévenu : “La gauche est en train de se suicider et je ne m’en réjouis pas, car c’est un danger pour la démocratie”.
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Article écrit avec la collaboration de 6Medias.
Crédits photos : Capture d’écran BFM TV