Alors que le gouvernement demande aux gilets jaunes de ne pas manifester samedi 15 décembre, Brigitte Macron, de par son histoire, son parcours et sa proximité avec les gens, est une oreille précieuse pour Emmanuel Macron. Et cela même si sa retraite de professeure est plus qu’anecdotique au vu de son patrimoine.
Un jour, c’était en novembre dernier, un homme interpelait ainsi le président Emmanuel Macron : « Avec ma retraite je ne peux pas payer des tenues rutilantes comme Brigitte, vous comprenez hein ?. (…) Ma femme, elle, elle met des petits jeans, des petits jean troués ». Le look griffé exclusivement Louis Vuitton (au lieu de mettre en avant de jeunes créateurs français, par exemple) de la Première dame était visé. Et sur les rond-points, depuis le début du mouvement des gilets jaunes, les retraités sont nombreux justement à manifester contre des réformes qui impactent lourdement leur niveau de vie.
En janvier dernier, le magazine Capital se penchait sur le patrimoine de Brigitte Macron. Une retraitée pas tout à fait comme les autres en effet. La Première dame touche bien évidemment sa retraite de professeure. Mais c’est sur son patrimoine immobilier surtout qu’elle peut compter. En plus d’une villa au Touquet, héritée de son père et estimée à 1,4 million d’euros, elle détient deux boutiques, au Touquet également, une agence immobilière et une boutique de prêt-à-porter dont les loyers lui rapportent 48 200 euros par an, soit plus de 4 000 euros par mois.
C’est d’ailleurs au Touquet, où elle passe régulièrement des week-ends, que Brigitte Macron continue de prendre le pouls de la province et se présente, d’une certaine façon, comme le meilleur capteur d’opinion pour son mari. Parce qu’elle reste cette fille de chocolatiers amiénois, benjamine d’une famille de six enfants, qui a poursuivi des études de lettres et passé le Capes pour devenir professeure. La province, elle la connait. Et continue de la côtoyer. Dans le Nouvel Observateur, un journaliste rapporte qu’en rentrant de week-end elle aurait confié à son mari : “Les gens ne me parlent que du prix de l’essence, uniquement du prix de l’essence !” Très discrète durant cette crise, en coulisses, la Première Dame serait donc l’ancrage du président dans cette France qu’il a apparemment perdue de vue. “Mme Macron se range dans le camp des partisans de la souplesse“, ajoute le journaliste de L’obs.
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