La vaccination contre le papillomavirus humain, en prévention du cancer du col de l’utérus, est désormais recommandée dès l’âge de 11ans, contre 14 auparavant, selon le nouveaux calendrier vaccinal. Pour en informer les jeunes filles et leurs mères, l’Institut national du cancer(INCa) lancera en juin une campagne d’information.
L'âge de la vaccination contre le cancer du col de l'utérus ramené à 11 ans.
Malgré les recommandations du Plan cancer 2009-2013, qui a pour ambition d’améliorer la couverture vaccinale contre le HPV, moins d’un tiers des adolescentes françaises ont reçu les doses de vaccin nécessaires à une bonne vaccination.Lancés en 2007 et 2008, les deux vaccins (
Gardasil ®, laboratoire Sanofi Pasteur MSD, et
Cervarix ®, laboratoire GSK) étaient initialement indiqués chez les jeunes filles de 14 ans, puis chez celles de 15 à 23 ans n’ayant pas entamé leur vie sexuelle. D’autres pays avaient opté pour une vaccination plus précoce, pour coupler cette vaccination aux rappels des vaccins infantiles et surtout être sûr d’intervenir avant toute relation sexuelle.La France aura donc attendu 5 ans avant de se ranger à cette position. Désormais, la première injection est recommandée chez les jeunes filles dès l’âge de 11 ans et jusqu’à 14 ans, ou en rattrapage jusqu’à 19 ans révolus. Les autorités sanitaires conseillent aux professionnels de santé de profiter du rappel contre les
diphtérie-
tétanos-
coqueluche-
poliomyélite (dTcaP) pour proposer la
vaccination contre le papillomavirus.De par leur composition, les vaccins anti-HPV ne protègent que contre deux types d’HPV, les oncogènes 16 et 18 responsables de 70 % des
cancers du col de l’utérus. Le frottis reste donc indispensable pour prévenir ces cancers. Il est recommandé d’en faire un tous les 3 ans entre 25 et 65 ans, que l’on soit ou non vaccinée et même en l’absence de relations sexuelles.Pour être sûr que ces informations soient bien intégrées par la population concernée, l’Institut national du cancer va lancer une campagne de sensibilisation en juin sur l’intérêt du dépistage du cancer du col de l’utérus.Amélie Pelletier
Source
Communiqué de presse de l’INCa, 18 avril 2013.