Le manque de sommeil peut provoquer des changements dans l’activité du cerveau, conduisant à manger davantage, selon une étude publiée mardi dans la revue scientifique Nature Communications.
Une nouvelle étude américaine confirme que le manque de sommeil favoriserait la prise de poids
Des études avaient déjà trouvé une corrélation entre la diminution de la durée du
sommeil et l’augmentation rapide de
l’obésité dans les pays industrialisés, mais les scientifiques étaient jusqu’à présent incapables d’expliquer pourquoi.En utilisant des appareils IRM (imagerie par résonance magnétique), une équipe de l’Université de Californie a étudié le cerveau de 23 personnes privées de sommeil.L’activité du cerveau de ces personnes a été examinée à deux reprises, après une nuit complète de sommeil et après une nuit pendant laquelle ils n’avaient pas pu fermer l’œil.Chez les personnes privées de sommeil, des perturbations ont été observées dans les régions du cortex évaluant la satiété, alors qu’au contraire les zones associées aux envies irrésistibles étaient fortement stimulées.“Nous avons fait une autre découverte intéressante, c’est que les aliments les plus caloriques étaient particulièrement recherchés par les personnes privées de sommeil“ précise Matthew Walker, l’un des coauteurs de l’étude.“Toutes ces découvertes peuvent potentiellement expliquer le lien entre le manque de sommeil, le gain de poids et l’obésité“ a-t-il ajouté dans une interview à l’AFP par courrier électronique, avant d’estimer qu’un sommeil suffisant “pourrait permettre de mieux contrôler son poids, par le biais des mécanismes cérébraux régissant des choix alimentaires appropriés“.Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus d’un tiers des adultes de plus de 20 ans dans le monde étaient en surpoids et 11% obèses en 2008.Le nombre de personnes en surpoids a doublé depuis 1980, atteignant 1,4 milliard d’adultes en 2008.AFP RelaxnewsSource : Stephanie Greer, Andrea Goldstein, Matthew Walker : “The impact of sleep deprivation on food desire in the human brain”, étude publiée dans le journal Nature communication le 6 août 2013 (
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