Un jeune homme de 20 ans atteint d’autisme et de malformations cardiaques à cause de son exposition à la Dépakine (valproate) pendant la grossesse de sa mère vient d’obtenir un peu plus d’ 1,3 millions d’euros d’indemnisation. Le premier d’une longue liste de personnes touchées par les effets secondaires du médicament désormais interdit aux femmes enceintes.
Une première victoire pour les victimes de la
Dépakine ? Un jeune homme de 20 ans handicapé à cause du médicament antiépileptique pris par sa mère lorsqu’elle était enceinte sera indemnisé de 1 326 721 euros, révèle Le Parisien. Il s’agit d’une des premières victimes de ce médicament à recevoir une réparation depuis que les associations de patients touchés ont lancé une action collective contre le laboratoire Sanofi.Entre 16 000 et 30 000 bébés exposés au risqueL’argent provient d’un fond mis en place par l’Etat, “pour accélérer les choses et que ça ne traîne pas, avait expliqué la ministre de la Santé Agnès Buzyn sur France Inter, et ensuite c’est à l’Etat de se retourner vers les personnes en faute évidemment”. Le jeune homme qui vient d’obtenir réparation serait aujourd’hui atteint de troubles tels que des malformations cardiaques et d’
autisme, révèle Le Parisien. Selon une estimation de l’ANSM entre 16 000 et 30 000 bébés auraient été exposés dans le ventre de leur mère comme ce jeune homme. Interrogée par Le Parisien la mère du jeune homme a déclaré que même si elle était rassurée que la somme obtenue puisse assurer un futur à son fils cela ne réparera jamais les dommages causés, l’autisme étant irréversible.Des sommes proposées aux victimes peu victimesComme des milliers de femmes, elle a pris de la Dépakine (valproate) pour ses crises d’
épilepsies sans connaître les risques. Le médicament était dans le collimateur des autorités sanitaires depuis 2015 pour des suspicions de malformations entraînées sur le développement des enfants in utero. L’ANSM met alors en garde contre un risque de 10% de malformations et/ou troubles neuro-développementaux (30-40%) chez les enfants exposés pendant la grossesse. Constatant en 2017 un recours encore trop fréquente au médicament chez les femmes enceintes, l’agence du médicament annonce le 12 juin 2018 : “le valproate est interdit pendant la grossesse et ne doit plus être prescrits aux filles, adolescentes et femmes en âge de procréer (sauf circonstances exceptionnelles)”. Un pictogramme figurera alors sur les boîtes. L’ANSM saisira également l’Agence européenne des médicaments afin d’étendre la nouvelle interdiction. En attendant, 1 655 autres dossiers ont été ouverts auprès de l’Oniam (Office national de l’indemnisation des accidents médicaux). Selon Le Parisien, 170 ont été étudiés pour l’instant dont 11 rejetés et 20 font l’objet d’une offre définitive”. Certains se seraient vu proposer des sommes peu convaincantes. Claire Compagnon présidente de l’Oniam a répondu au quotidien parisien qu”il n’y avait aucune restriction sur les indemnisations, “cet argent reste celui de l’Etat, l’industriel français Sanofi ayant refusé de mettre la main à la poche”. Click Here: essendon bombers guernsey 2019