Non, les problèmes d’hyperactivité ne concernent pas uniquement les enfants ! Les adultes aussi peuvent être concernés par ce trouble. D’ailleurs, un nouveau test de dépistage existe. Alors êtes-vous concerné ? Comment traiter ce trouble psychologique chez les plus grands ? A lire avec attention !
L’hyperactivité est aujourd’hui bien connue… chez l’enfant! Pourtant les adultes aussi peuvent êtreconcernés.Des adultes trop agitésQui n’a pas entendu parler des problèmesd’hyperactivité de l’enfant. La dénomination exactede cette maladie est le Trouble déficitaire de l’attentionavec hyperactivité (TDAH), car la “suractivité“ n’estpas le seul symptôme. Le trouble s’exprime surtout par uneincapacité à se concentrer et focaliser son attentionplus de quelques minutes. L’hyperactivité sembleparticulièrement répandue aux Etats-Unis et elle estde plus en plus diagnostiquée en France. Ce problèmepourrait toucher jusqu’à 10 % des enfants. Or selon lesétudes, ce trouble persiste à l’âge adulte : 30à 70 % garderaient ainsi des symptômes (1).Etes-vous hyperactif ?Mais si on connaît bien les manifestations de ce trouble chezl’enfant, quelles sont-elles à l’âge adulte ? Carsouvent, l’hyperactivité va se traduire par deréelles difficultés à effectuer destâches nécessitant une attention soutenue. Cela setraduit également par une nervosité permanente, uneagitation, un manque chronique de patience. Pour diagnostiquer demanière un peu plus précise ce trouble, desscientifiques ont mis au point des questionnaires permettantd’identifier les symptômes. Pour savoir si vousprésentez des signes associés àl’hyperactivité, vous pouvez réaliser notre test enligne.D’autres conséquences chez l’adulteSi la plupart des symptômes d’hyperactivité seprolongent à l’âge adulte, ce trouble peutégalement être à l’origine d’autresproblèmes. Ainsi, des travaux récents (2) ontmontré que l’hyperactivité des enfantsentraînait par la suite, à l’adolescence notamment,plus de problèmes de dépendance à l’alcool, autabac et même aux drogues illicites. Selon l’étude,ceux qui ont connu des troubles étaient deux fois plusà reconnaître avoir été au moins unefois ivre dans les six mois précédents. Et ilsétaient plus nombreux à fumer et surtout avoirconsommé une ou plusieurs drogues illicites. Commentexpliquer ce phénomène : une modificationcérébrale, liée àl’hyperactivité, serait responsable d’une plus grandesensibilité aux psychotropes.Quel traitement ?Bien sûr, l’existence du syndrome d’hyperactivitéreste l’objet de controverse. Néanmoins, de nombreuxprofessionnels de santé reconnaissent aujourd’hui ce troublequi nécessite un traitement adapté. Il est doncessentiel de consulter un spécialiste (psychiatre oupsychologue) pour déterminer s’il s’agitd’hyperactivité ou de symptômesd’anxiété, de stress ou même dedépression. Le traitement repose essentiellement sur unethérapie, généralement de type comportementaleet cognitive. Celle-ci permettra d’organiser son quotidien pourmieux contourner les difficultés. L’usage demédicaments, la fameuse Ritaline mais aussi parfois desantidépresseurs ou des anxiolytiques, peut-êtreenvisagé par le médecin traitant, en fonction des caset de la gravité de l’atteinte.Si vous éprouvez de réelles difficultés deconcentration qui handicapent votre vie professionnelle etpersonnelle (associé ou non à d’autressymptômes d’hyperactivité), n’hésitez pasà consulter. Qu’il s’agisse de ce trouble, ou d’un autreproblème, il est essentiel de ne pas se laisser gâcherla vie, surtout lorsque des solutions existent !Alain Sousa
1 – Clin Ther, avril 1992 ; vol. 14 : p. 138-147.
2 – J Abnorm Psychol, août 2003 ; vol. 112 : p. 497-507.Click Here: gold coast suns 2019 guernsey