Le Conseil National de l’Ordre des Médecins(CNOM) se dit favorable au “recours à une sédation terminale pour le patient, dans des situations exceptionnelles“, ainsi qu’à “une évolution de la législation sur la fin de vie“, indique-t-il dans un texte qu’il a adopté à l’issue d’une assemblée générale le 9février 2013.
Le Conseil National de l'Ordre de Médecins favorable à une sédation terminale, dans des situations exceptionnelles.
Mi-décembre 2012, le Pr Didier Sicard avait remis au Président de la République un
rapport évaluant l’application de la loi Leonetti, qui ébauche la dépénalisation d’une assistance au suicide sans pour autant la recommander, mais réitère son opposition à la légalisation de l’
euthanasie.Impliqués au quotidien dans l’accompagnement de leurs patients en fin de vie, les médecins ont souhaité, via leur Conseil de l’Ordre, apporter leur contribution au débat qui doit être engagé au Parlement au mois de juin.Dans un document intitulé “Fin de vie, assistance à mourir“, le CNOM insiste avant tout sur “la nécessité d’une meilleure application des dispositions législatives existantes“. “Trop peu connue de la population, mais aussi des professionnels de santé“, la loi Leonetti doit être plus largement diffusée et appliquée, affirme-t-il, se rangeant à l’avis de la mission Sicard. L’Ordre des médecins propose de contribuer à sa diffusion et prône “la mise en place d’un plan national de développement des soins palliatifs, dotés de moyens humains et techniques pérennes“.L’Ordre des médecins fait surtout un pas en avant en ce qui concerne la législation de la fin de vie dans ce qu’il considère comme des “situations exceptionnelles“ pour lesquelles “la loi ne peut offrir aucune solution“. Et de citer “certaines agonies prolongées, des douleurs psychologiques et/ou physiques qui restent incontrôlables“. Pour ces situations qualifiées d’“exceptionnelles“, le CNOM estime “qu’une sédation adaptée, profonde et terminale du patient doit pouvoir être délivrée par un collège médical“.“Sur des requêtes persistantes, lucides et réitérées de la personne, atteinte d’une affection pour laquelle les soins curatifs sont devenus inopérants et les soins palliatifs instaurés, une décision légitime doit être prise devant des situations cliniques exceptionnelles, sous réserve qu’elles soient identifiées comme telles, non pas par un seul praticien mais par une formation collégiale“.Le CNOM souhaite par ailleurs mieux informer le grand public des dispositions de loi concernant les directives anticipées et la désignation d’une personne de confiance. Il suggère que les premières soient répertoriées dans un registre national ou sur un support accessible aux soignants. Enfin, le Conseil de l’Ordre rappelle que si l’avis collégial relatif à la demande du patient est d’y accéder, le médecin peut toujours se récuser en faisant valoir sa clause de conscience, un principe qui ne doit en aucun cas être remis en cause.Amélie PelletierSource:
Fin de vie, “Assistance à mourir“, Texte adopté par le Conseil National de l’Ordre des Médecins, rendu public le 14 février 2013.Click Here: Rugby league Jerseys