La polémique n’en finit plus d’enfler. Après l’annonce hier de l’interdiction aux moins de 18 ans de son film Love, Gaspar Noé s’est défendu dans la soirée sur BFM TV. Le réalisateur voit dans son long-métrage une simple « histoire d’amour » qui ne devrait pas être censurée.
« Il n’y a rien de honteux. Une bite est une bite, tous les hommes en ont une. » En une phrase, Gaspar Noé a résumé sa défense face à l’interdiction aux moins de 18 ans que subi depuis hier son film Love. Pour le cinéaste, aucune raison d’écarter les mineurs de plus de 16 ans de son long-métrage : « Dans les parcs, on voit bien le sexe des statues, estime-t-il. Je ne sais pas pourquoi on continue à s’affoler dès que quelqu’un baisse son froc. C’est l’essence de la vie. On vient au monde parce que l’on fait l’amour. »
Gaspar Noé, qui déclarait le mois dernier à Gala avoir « décroché du X » et « ne pas aller sur Youporn » ne voit pas de pornographie dans Love. « Le film est très sentimental, explique-t-il. C’est juste une histoire d’amour racontée au premier degré. » Et où se mêlent des scènes d’éjaculation, de fellation en gros plan, de cunnilingus : autant de raisons, selon le magistrat qui a décidé de l’interdiction, d’empêcher les moins de 18 ans d’aller le voir au cinéma. « Ce qui est en cause aujourd’hui n’a rien à voir avec une quelconque censure », a déclaré à BFM TV Me Bonnet, avocat de l’association ayant demandé l’interdiction. « Mais doit-on montrer des images carrément pornographiques ou d’extrêmes violences à des mineurs de 16 ans qui n’ont pas encore tous les moyens d’exercer leur distanciation nécessaire ? »
« On est dans un pays où la création est mise en valeur et où l’expression est libre », a répondu Gaspar Noé, qui avait enflammé le festival de Cannes avec Love.
Crédits photos : LIONEL / STEPH / FDC15 / VISUAL Press Agency
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