La maire du 7e arrondissement de Paris, Rachida Dati, continue de défendre ses choix sur la vaccination du personnel éducatif et des enseignants, mettant même en garde le ministre de la Santé, Olivier Véran, de saisir la justice.
Le bras de fer continue entre la maire de Paris, Anne Hildago, et Rachida Dati. Il y a quelques semaines, l’ancienne garde des Sceaux a décidé d’ouvrir un centre de vaccination contre la Covid-19, dans le but de vacciner notamment les enseignants et autres personnels éducatifs, qui ne sont pas encore éligibles à la vaccination. Un geste, qui n’a pas plu à la maire de Paris. Dans un article rédigé par nos confrères du journal Le Point, ce lundi 5 avril, Anne Hidalgo a demandé au préfet de police, Didier Lallement, de fermer ce centre. Mais Rachida Dati persiste et signe. Ce mercredi, elle n’a pas hésité à rédiger un message virulent à l’encontre d’Anne Hidalgo, sur son compte Twitter. “Ce matin encore A. Hidalgo exige des sanctions et la déprogrammation de la #vaccination des enseignants et personnels des crèches et écoles ! Et @GDarmanin et la @prefpolice s’exécutent ! Les vaccinations de complaisance à l’Hôtel Dieu et dans le 12ème de Mme Hidalgo, on en parle ?“, a-t-elle écrit. Une prise de décision, que le gouvernement n’a pas appréciée.
D’après Le Monde, ce mardi 6 avril, des fonctionnaires qui ont suivi cette affaire de près se sont connectés à la plateforme Doctolib. Devant le nombre important de rendez-vous pris par le cabinet de Rachida Dati pour des personnes âgées de moins de 70 ans, l’ARS et la préfecture ont décidé de sévir. L’équipe de la maire Les Républicains, du 7e arrondissement, s’est vu retirer ses droits d’administrateur sur Doctolib, annulant près de 200 rendez-vous de personnes âgées de 20 et 55 ans, dont certaines rentraient dans les critères de comorbidités. À la suite de cet épisode, Rachida Dati a adressé une lettre au ministre de la Santé, Olivier Véran. Elle dénonce des “décisions arbitraires et injustifiées” et poursuit avec détermination : “C’est un abus de pouvoir. Je suis dépossédée de ma mission d’élue. Si tout ça persiste, je saisis la justice.”
Le clan Hidalgo répond !
Dans sa lettre adressée à Olivier Véran, Rachida Dati met en avant l’inaction de la maire de Paris pour enrayer la propagation de la pandémie. “Anne Hidalgo n’a pas de compétence en matière de santé. Les fins de doses sont données aux personnes qui attendent”, dit-elle. Dans le clan d’Anne Hidalgo, la réponse ne s’est pas fait attendre. Emmanuel Grégoire, le premier adjoint de la maire de Paris rétorque qu’il ne devrait pas y avoir “de passe-droit” et que “les règles décidées par le gouvernement s’appliquent à tous dans notre pays, y compris à Rachida Dati”, conclue-t-il.
Article écrit en collaboration avec 6Medias
Crédits photos : Hamilton / Pool / Bestimage
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