Le 1er décembre, les urgentistes entament une grève illimitée pour dénoncer l’état d’asphyxie financière dans lequel se trouvent, selon eux, les établissements hospitaliers français. Cette grève est un mouvement de protestation et non un arrêt complet de la prise en charge des soins urgents, donc sans danger pour les patients.
L’Association des médecins urgentistes français ou Amuf, présidée par le Dr Patrick Pelloux (le médecin urgentiste qui, le premier, avait tiré la sonnette d’alarme médiatique et politique sur les conséquences dramatiques de la canicule en 2003), souhaite avec cette grève attirer l’attention sur la dégradation des conditions de travail humaines et financières des hospitaliers, en particulier des urgentistes, estimant que cette dégradation rend difficile l’accueil des patients “dans de bonnes conditions“.En effet, les urgentistes, qui travaillent déjà sur une base de 48 heures hebdomadaires, pourraient voir, selon l’Amuf, leur temps de travail désormais calculé sur une base de 60 heures au lieu des 39 heures réclamées par la profession. Les services d’urgence prennent en charge 15 millions de malades chaque année.De plus l’Amuf craint une suppression d’emplois et une subordination de la santé au “financier“, sur la base du projet de loi “Hôpital, patients, santé territoires“ tel qu’il a été récemment dévoilé. Ce projet, examiné par le Parlement en 2009, prévoit notamment un regroupement des hôpitaux public et une collaboration accrue avec le privé.Source : Amuf – 1er décembre 2008Photo : Dietsch Frederic/SipaClick Here: racing club camiseta