“Finie la malbouffe, je me mets au régime demain!“. Une bonne résolution certes, mais aura-t-elle vraiment un impact positif sur votre organisme? Selon une étude, notre penchant pour les aliments sucrés et riches en graisses, même s’il est remplacé ensuite par une alimentation équilibrée, aurait un impact sur notre système immunitaire.
Manger trop gras et trop sucré peut augmenter le risque de maladies cardiovasculaires et affaiblit notre système immunitaire, de façon irréversible.
Trop de viandes et de graisses animales, des repas trop salés, du grignotage devant la télévision en hausse, les fast-foods… Toutes ces mauvaises habitudes pourraient nous jouer des tours selon une étude menée par des chercheurs de l’Université de Leiden (Pays-Bas).
Celle-ci a porté sur des souris qui avaient été modifiées génétiquement pour avoir un profil “d’amateur de malbouffe“, c’est-à-dire qui aurait développé trop de mauvais
cholestérol et une
athérosclérose (épaississement de la paroi des grosses artères, associée à une obstruction par des plaques d’athérome). Elles ont ensuite été divisées en deux groupes : le premier a bénéficié d’une alimentation équilibrée et le deuxième groupe, d’une alimentation à base de nutriments gras.Une mauvaise alimentation modifie durablement l’expression de certains gènesAprès les avoir nourries pendant une longue période, les chercheurs ont prélevé de la moelle osseuse des deux groupes de souris pour l’injecter dans des souris avec le même code génétique, mais dont la moelle osseuse avait été détruite. Après plusieurs mois d’alimentation équilibrée, les chercheurs ont mesuré le taux de
cholestérol et d’athérosclérose des souris receveuses.Résultats : les chercheurs se sont aperçus que les souris receveuses qui avaient bénéficié de la
moelle osseuse des cobayes à l’alimentation riche en graisses avaient un système immunitaire faible et une tendance à l’athérosclérose.“Les mauvaises habitudes alimentaires modifient ainsi durablement l’expression de certains gènes, dont les gènes liés à l’immunité. Ces modifications épigénétiques expliquent la persistance d’un risque cardiovasculaire plus élevé, même après l’adoption d’un mode de vie sain“ prévient Erik van Kampen de la division biopharmaceutique de l’université hollandaise.La malbouffe, un ennemi à surveiller de près
Nos habitudes alimentaires peuvent avoir des conséquences graves sur notre organisme, et ce, à plusieurs niveaux. La mauvaise alimentation joue un rôle sur les
maladies cardiovasculaires qui représentent la première cause de mortalité en France avec près de 170 000 décès par an (32 % des décès totaux, dont près de 10 % avant 65 ans). L’apparition de certains
cancers pourrait aussi être liée à une mauvaise alimentation.
Or, le risque de cancer diminue lorsque la consommation de viandes rouges contribue à moins de 10 % de l’apport énergétique total, soit moins de 80 g par jour. Et ce n’est un secret pour personne, la malbouffe aurait une influence importante dans l’augmentation du nombre d’obèses dans les pays occidentaux, parmi eux la France (plus de 6 millions d’obèses en 2009)1.Annabelle IglesiasSources :
Diet-induced (epigenetic) changes in bone marrow augment atherosclerosis, Erik van Kampen an al, novembre 2014, Journal of Leukocyte Biology.
1 Enquête épidémiologique ObEpi – Roche 2009 (
disponible en ligne)Click Here: All Blacks Rugby Jersey