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Le tatouage est une pratique assez répandue en France, en particulier chez les personnes de 25 à 34 ans et les ouvriers, selon les résultats d’un sondage effectué auprès de 958 personnes par l’Ifop pour Dimanche Ouest France. A l’inverse, peu de personnes se sont déjà fait retirer un tatouage.
Le sondage d’Ifop confirme la démocratisation progressive du tatouage en France, avec désormais un Français sur 10 se déclarant tatoué. Néanmoins, il y a de nombreuses disparités derrière ce chiffre moyen.Les tatoué(e)s ont en général moins de 50 ans9 % des femmes sont tatouées et 11 % des hommes. Mais 1 % de ces derniers se sont fait retirer leur tatouage. Les Français les plus tatoués sont les 25-34 ans, à 20 %, soit 1 personne sur 5. Viennent ensuite les 35-49 ans : 12 % sont tatoués, et 1 % se sont fait ôter leur tatouage. Les 18-24 ans sont déjà tatoués à 8 %, ce qui laisse augurer d’une inflation des chiffres dans les années qui viennent. Par contre, les plus de 50 ans ne sont que 5 % à avoir opté pour ces marques cutanées, et les plus de 65 ans sont 1 %. Le tatouage est donc bien un marquage prisé des plus jeunes, et d’apparition relativement récente, puisque les plus anciens sont très peu tatoués et aucun ou presque ne s’en est fait enlever.Une grande variabilité en fonction de la profession19 % des ouvriers, soit 1 sur 5 environ, ont au moins un tatouage, ainsi que 14 % des employés et des “professions intermédiaires“, et 13 % des artisans ou commerçants. A l’inverse, seuls 7 % des personnes exerçant une profession libérale ou une activité de cadre supérieur le sont (et seulement 1 % des retraités).
Il existe donc un nivellement en fonction des classes sociales, les plus aisés choisissant moins fréquemment ces marques cutanées. Est-ce en raison de la douleur ? De leur caractère quasi-irréversible ? D’une certaine “connotation“, non-acceptation sociale de ces dessins, même s’il est possible (et souhaitable) de se faire tatouer sur des parties non-visibles du corps habillé ?
Le tatouage est-il politique ?Les sondeurs de l’Ifop ont également cherché à savoir si le fait de choisir de porter un tatouage était relié à une appartenance politique. Curieusement, les résultats sont assez tranchés. Les sympathisants du Front National (FN) sont 23 % à être tatoués, tandis que ceux du Modem ne sont que 2 % ! Entre les deux, les sympathisants des Verts (14 %), de Lutte Ouvrière et du NPA (13 %), du Front de gauche (10 %), du Parti Socialiste (8 %) et de l’UMP (6 %). Pourquoi de telles différences ? Les partis plus radicaux incitent-ils à se faire tatouer ? Ou est-ce tout simplement parce que ces partis plus revendicatifs séduisent davantage les ouvriers, les employés aux détriments des cadres supérieurs, des professions libérales ?
6 % des répondants non tatoués envisagent de le faire un jourLa question “Envisagez-vous de vous faire tatouer ?“ a été posée aux personnes non tatouées, soit 90 % de l’échantillon. Là encore, derrière ce chiffre moyen de 6 %, qui apparaît plutôt faible, de grandes disparités existent : 22 % des 18-24 ans souhaitent recourir un jour aux talents d’un tatoueur, contre seulement 2 % des plus de 35 ans. 15 % des ouvriers, 14 % des inactifs (hors retraités) et 20 % des sympathisants du FN ont aussi des projets de tatouages. Des chiffres quasi-exactement superposables à ceux des personnes tatouées, confirmant la stratification sociale et générationnelle du tatouage.Les bras et le haut du dos sont davantage tatoués37 % des personnes tatouées interrogées le sont sur les bras, 35 % au niveau du haut du dos, des épaules, 13 % au bas du dos. Le torse (8 %), les pieds (8 %), les jambes (7 %) et le cou (5 %) font moins d’adeptes. Seuls 1 % ont choisi de se tatouer les mains, ce qui correspond à une partie découverte du corps, en général moins prisée des tatoués comme des tatoueurs. 14 % disent s’être tatoués une autre partie du corps, sans que le sondage apporte davantage de précision…Un phénomène de sociétéMême si ce sondage mériterait d’être complété par une enquête plus poussée (par exemple en cherchant à savoir quelles sont les motivations qui font franchir le pas, ou si les personnes tatouées regrettent leur choix), il met tout de même en évidence la place de plus en plus importante du tatouage dans notre société, en particulier chez les plus jeunes, les plus modestes et les plus “revendicatifs“ politiquement, caractéristiques pouvant d’ailleurs se retrouver chez une seule et même personne.
De plus, le fait que de nombreux musiciens, acteurs et actrices (
cf. notre diaporama), ou encore pseudo-stars de télé-réalité soient tatouées peut inciter les jeunes à adopter les mêmes marques corporelles, souvent doublées de piercings. Les tatoueurs peuvent ainsi voir débarquer de nombreux jeunes dans leurs salons, voire des mineurs, à chaque nouvelle émission de télé-réalité, afin de se faire apposer le même motif que celui “vu à la télé“, sans tenir compte du fait que sitôt l’émission terminée, la “star“ retombe dans l’oubli, et son tatouage aussi.Or ces marques sont très difficiles à enlever, d’où l’importance du respect de la consigne d’interdiction aux mineurs et la nécessité d’explications du tatoueur.Par ailleurs, il existe quelques risques à connaître (cf. notre article : “
Tatouages et piercings : mieux vaut prévenir que guérir“) : le principal est le risque d’infection, en particulier lorsque les conditions d’asepsie laissent à désirer. Une allergie à l’encre peut aussi survenir.Mais le principal risque concerne l’incidence esthétique et sociale d’un tatouage sur le long terme, d’où l’importance d’y réfléchir à deux fois, même si tel ou tel motif est “à la mode“…Jean-Philippe RivièreSource : “Les Français et les tatouages“, Ifop pour Dimanche Ouest France, juillet 2010,
téléchargeable en ligne
Photos :
– M.CAUDRON (tatoueur) et M. FOURNIER (tatoué) chez Tintin Tatouage, 2000, © T.F.1-ROCA/SIPA (émission “Combien ça coûte ?“)
– Marine Le Pen et un militant lors d’un meeting à Wingle dans le Pas-de-Calais, juin 2009, © BAZIZ CHIBANE/SIPA
– Angelina Jolie, grande adepte des tatouages, ici en 2006 lors d’une avant-première, © GRANT/FWDPHOTOS/SIPAClick Here: cheap sydney roosters jersey