L’équipe américaine de Matthew Stremlau aétudié comment certains singes se protègent del’infection au VIH. Leurs recherches ont permisd’identifier la protéine TRIM 5-alpha. Cettedernière a un rôle bien particulier et bloquel’infection par le VIH et son expression à uneétape clé : la conversion de l’ARN introduitdans la cellule par le virus en ADN. Ainsi bloqué au staded’ARN, le matériel génétique du virus nepeut être intégré dans le génome descellules.
Les cellules humaines contiennent une protéine similaireà Trim5-alpha mais elle est moins efficace que sa versionsimiesque. Il est possible que son efficacité diffèred’un individu à l’autre, ce qui pourraitexpliquer en partie pourquoi certaines personnes évoluentrapidement vers le stade sida alors que chez d’autres lamaladie n’évolue que très lentement. Cettedécouverte pourrait demain offrir de nouvelles armes face auvirus.
Autre équipe, autre perspective : l’équipe deRoger Pomeranz de l’université de Philadelphie a suivi271 homosexuels séropositifs pendant plus de 15 ans. Encherchant les traces d’une co-infection par le virus GBV-C(virus sexuellement transmissible n’étantassocié à aucune maladie connue), les chercheurs ontobtenu des résultats surprenants. Après 18 mois, lestaux de survie ne différait pas entre les personnesinfectées par le VIH seul ou celles touchées par lesdeux virus. Mais après six ans, le taux de survie despatients co-infectés (VIH et GBV-C) étaient de 75 %contre 39 % pour ceux infectés uniquement par le VIH. Acontrario, la perte de séropositivité au GBV-Cconduisait au pronostic le plus pessimiste avec seulement 16 % desurvie… Une meilleure identification des interactions entreces deux virus pourrait demain offrir la possibilité demimer les effets bénéfiques du GBV-C s’ils sontconfirmés.
On estime que 40 millions de personnes vivent avec le VIH dans lemonde, parmi eux 2,5 millions d’enfants de moins de 15 ans. Surl’ensemble de la planète, 5 millions de personnes ontété infectées par le virus du sida et 3millions en sont mortes en 2003.
Source :
– Nature, 26 Feb 2004, 427,848-853
– NEJM, March 4, 2004, Vol 350: 963-965, n°10
– NEJM, March 4, 2004, Vol 350: 981-990, n°10Click Here: gws giants guernsey 2019