Ce n’est pas le Tibet mais le “petit Tibet”, alias la vallée du Zanskar, dans le Ladakh, à l’extrême nord de l’Inde. La médecine qu’on y pratique, elle, est bien tibétaine. Ces pratiques thérapeutiques traditionnelles intéressent Anne-Laure, une généraliste de la côte d’Azur. Elle a fait le voyage jusqu’à cette région himalayenne reculée avec une dizaine de praticiens français. L’équipe est venue apporter ses compétences à une population pauvre, qui vit dans des conditions rudes. Dans cet extrait, la généraliste occidentale découvre une autre culture.”Je sens qu’elle a un rhume”Comme en médecine chinoise, l‘amchi, le médecin local, se base sur la prise du pouls pour faire son diagnostic. Ici, en moins de deux minutes, il sait que sa patiente a un rhume. Anne-Laure, elle, se dit incapable de poser un diagnostic ferme de cette manière. Les clous de girofle qui nous servent à apaiser une rage de dents, il les utilise pour soulager les maux de dos ou traiter les baisses de tension.”C’est un peu la médecine de nos grands-mères”Anne-Laure est attentive, mais critique. “On aurait aimé faire un bilan” pour cette patiente, regrette-t-elle. Faute d’examens médicaux, impossibles ici, de nombreuses maladies ne sont pas détectées. “C’est un peu la médecine de nos grands-mères, réagit-elle. Pour des premiers soins, pourquoi pas…”Pour l’amchi, les deux pratiques sont complémentaires. Contrairement à la médecine occidentale, dont les effets sont rapides mais brefs, la médecine tibétaine “agit très lentement, il faut donc être patient”.Extrait de “Himalaya, des médecins au sommet”, un reportage à voir dans “Envoyé spécial” le 24 octobre 2019.Click Here: New Zealand rugby store