Le livre promet de faire du bruit. Dans Madame la présidente (Plon), dont le site du magazine Elle dévoile déjà un extrait, les journalistes Ava Djamshidi et Nathalie Schuck s’intéressent à l’expérience du pouvoir vécue par Brigitte Macron. Une épreuve, qui s’ajoute à celle du temps…
Elle fut la première à plaisanter sur sa différence d’âge – 24 ans – avec le plus jeune président élu de la Ve République. Dans sa toute première interview accordée au magazine Elle, à la fin de l’été 2017, Brigitte Macron dissertait ainsi sur la “grande affaire” : “Les vingt ans d’écart, ce qui a pu être dit, c’est tellement rien. Bien sûr, on petit-déjeune, moi avec mes rides, lui avec sa fraîcheur, mais c’est comme ça.“ Ces traits d’esprit, c’était avant. Avant la grogne des Gilets jaunes, les fake news propagées comme un venin sur les débuts du couple Macron, les attaques d’une rare violence sur le physique et les intentions de la Première dame, les crispations de plus en plus ébruitées de l’entourage présidentiel sur l’influence de “Brigitte” sur “Emmanuel”… Trop, c’est trop.
Si l’usure du pouvoir est réelle pour ceux qui l’exercent, déjà visible sur Emmanuel Macron, elle travaille également celles qui accompagnent dans la lumière. Moralement, physiquement. Si Brigitte Macron entend bien remplir son rôle de Première dame jusqu’au bout, elle n’ignore pas les attaques qui creusent un peu plus les traits. Dans leur livre Madame la présidente (Plon), dont le magazine Elle s’apprête à publier les bonnes feuilles, les journalistes Ava Djamshidi et Nathalie Schuck relate les états d’âme de la Première dame.
Le site du magazine relate déjà cet extrait de Madame la présidente, qui sortira en librairie le 4 février prochain : “Un soir, bien avant qu’Emmanuel Macron ne lance En Marche!, le couple dîne chez des amis. Leur hôte entame : “Mon choix est fait. En 2017, je vote pour Alain Juppé ; en 2022, je vote pour Manuel Valls ; et, si mon Alzheimer n’est pas excessif, en 2027 je vote pour toi!“ Réplique amusée du futur chef de l’état : “Je vais t’épargner ça, je vais accélérer.“ “Non mais attends, Emmanuel, l’interrompt son épouse. En 2027, ton problème ce ne sera pas son Alzheimer, ce sera ma gueule !”Encore une petite blague, qui aurait laissé place à des commentaires bien plus désabusés, à un sentiment d’injustice et d’impuissance face à la cruauté dont elle est devenu l’objet. “Inquiète que ses petits-enfants n’en souffrent à leur tour, en grandissant”, Brigitte Macron répèterait : “Ce n’est pas quelque chose que j’ai fait. Je vais vieillir, on ne choisit pas.”
Des paroles à méditer…
Crédits photos : Abaca